J’aime la photo depuis toujours. J’ai développé mes premières photos sous mon lit dès l’âge de 9 ans ! Je me suis offert mon premier appareil à 17 ans avec ma première paye. J’ai été encouragé à poursuivre par un photographe de Gamma, Anton Swarovski qui m’a inculqué les préceptes, sans doute aujourd’hui dépassés pour certains, de la photo de Cartier-Bresson. L’exigence du cadrage, de la composition et du principe de la « photo à la sauvette ». Ainsi que l’exigence d’avoir toujours un appareil sur soi pour ne rien louper. J’ai toujours suivi ces conseils et ai passé ma vie avec un appareil à l’épaule.
Mais ma passion de l’image s’est estompée lorsque je me suis retrouvé père de famille. Je n’ai depuis que fait des photos à la marge, mais toujours avec la même philosophie.
Dans les vieux dinosaures que je vénère particulièrement, je pourrais citer Eliott Erwitt, Duane Michals, Jean-Loup Sieff, Martine Franck et j’en passe…
Comme j’ai toujours refusé les étiquettes, forcément réductrices, j’ai changé de vie lorsque je me suis senti catalogué comme photographe et je me suis positionné entre l’informatique et l’image où j’ai poursuivi ma vie.
Depuis les années 2010, j’ai de nouveau apprécié de faire des photos avec les appareils numériques de notre époque. J’ai toujours les mêmes principes pour me guider quand je déclenche et je ne crois pas avoir abandonné les choix esthétiques qui m’ont toujours guidé.
Les tirages qui seront proposés pour l’exposition sont issus de la numérisation de négatifs Tri-x pan et tirés dans un laboratoire londonien où une de mes filles a travaillé avant de monter son propre laboratoire à Paris.